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Affichage des articles du mars, 2017

Est-ce que sucer, c'est tromper ?

Oui, c'est un titre un peu putaclic et c'est aussi une question récurrente dans les interviews passées d'Ardisson. Pourtant, je me la pose beaucoup en ce moment, et carrément pas dans un cadre sexuel. Malgré mes 38 ans, on peut quand même me caser dans la catégorie des "jeunes auteurs", car je débarque un peu dans le milieu, ne connaissant personne et personne ne me connaissant. J'ai le premier tome d'une saga tout juste publié, ainsi que la première partie d'une série de nouvelles, et je me pose naturellement la question de la promotion de tout ça. J'en parle évidement sur les réseaux sociaux, j'ai dépensé quelques euros dans une publicité Facebook, mais si je me fie aux différents conseils lus sur la toile ici et là, il faut aussi que je me tisse un réseau d'auteurs, de chroniqueurs et autres acteurs du milieu. La consigne, c'est de "d'abord faire attention à eux pour qu'ils fassent attention à moi". Ben

La SF doit-elle être subversive ?

Bon, je pose la question en connaissant déjà la réponse, mais en tant que fan de SF (littérature, cinéma, jeux-vidéo) et auteur de ce thème, j'aime réfléchir et comprendre ce genre qui m'anime tant. Bien sûr, le terme "subversif" est utilisé ici au sens large, dans sa définition première de "remettre un système en question", quel qu'il soit : politique, social, moral, etc. Je ne m'amuserai pas à refaire ici les analyses des textes que je vais citer, d'autres l'ont déjà fait bien mieux que moi. Mais si je me base sur tous les écrits qui figurent aujourd'hui dans ma liste des "classiques de la SF", je dois reconnaître qu'aucun n'est neutre de subversion. Et ça m'intrigue. La machine à explorer le temps de H.G. Wells ? La satire par excellence d'un système politico-social révolu, avec ses Éloïs décérébrés et ses Morlocks dégénérés, symbolisant noblesse oisive et bas-peuple meurtri. Le monde des à (à pr

Faut-il tout publier ?

C'est un sujet que j'ai abordé à plusieurs reprises sur Scribay et que j'essaie de garder en tête à chaque fois que j'écris. Alors bien sûr, je vais rester dans le contexte d'un auteur qui publie ses textes, gratuitement ou contre rémunération, mais ça pourrait s'appliquer un peu à tout, comme les réseaux sociaux par exemple. Faut-il tout publier ? C'est vrai, la question n'est pas idiote. Elle sous-entend pour l'auteur de se poser la question de la pertinence de ce qu'il publie. Sous prétexte d'avoir accès aujourd'hui à des plateforme de diffusion, doit-on réellement rendre publique chacune de nos créations ? Cette question, simple en apparence, soulève en fait un sujet un peu plus profond, je pense. La question de la pertinence, dont j'ai déjà parlé au-dessus, mais surtout de la démarche artistique. Après tout, n'importe qui peut prendre une feuille et un crayon pour y coucher une histoire qui lui vient en tête. C

L'auto-édition : un vrai choix !

Il est assez amusant de voir que c'est un tel sujet qui m'a poussé à créer ce blog. Probablement mon côté syndicaliste qui refait surface. Enfin bref... J'avoue être un peu agacé par ce constat que semble faire toute la profession littéraire : l'auto-édition, c'est la bouée de sauvetage quand l'édition traditionnelle n'a pas fonctionné. J'aimerais comprendre, vraiment, pourquoi cette idée est quasi systématique. Même parmi les auteurs que je côtoie sur les différents réseaux, il y a cette pensée presque indélébile que l'édition en ME (Maison d'Édition) est la seule voie viable, honorifique; l'AE (L'auto-Édition) étant vue comme un échec. Désolé mais non ! J'ai choisi d'être indépendant ! Je n'ai jamais envoyé de manuscrit à une ME et ai toujours vu la publication de mes textes comme un acte indépendant. Je n'ai pas envie de me sentir enchaîné, de quelque manière que ce soit, dans mon processus de création. A